Guillermo Saccomanno, 77, traduit par Michèle Guillemont-Estela, L'atinoir, 2012

Vient de paraîre Guillermo Saccomanno, 77, traduit par Michèle Guillemont-Estela, L'atinoir, 2012.

 

Guillermo Saccomanno – Buenos Aires, 1948.
D’abord publicitaire, puis scénariste de bande dessinée et de film, il décide de se consacrer totalement à la littérature. Collaborateur du quotidien Página 12, il dirige un atelier d’écriture réputé et très fréquenté. Son roman, 77, a obtenu le Dashiell Hammett 2009 et il a remporté en 2010, pour son roman El Oficinista, le très célèbre Biblioteca Breve attribué en Espagne. Guillermo Saccomanno est publié pour la première fois en France.

 

«77» de Guillermo Saccomanno

"77 est un roman complexe ; la mort rôde à chaque coin de rue et va se nicher dans l’âme de ses acteurs ; l’action interfère avec l’introspection et l’investigation des motivations et des pulsions de personnages qui agissent comme des animaux sauvages dans un monde qui prétend se régir par le rationalisme de la politique. Par ailleurs, il nous paraît clairement que l’introspection, cette volonté de se mettre sous le microscope le plus grossissant, n’est pas étrangère à la propre expérience de l’auteur. Pour que cette histoire ait une vie et un souffle, pour que ses personnages puissent émouvoir, Guillermo Saccomanno leur a cédé une partie de ses propres doutes, de ses remords et de ses convictions.

Comme les meilleurs romans noirs latino-américains, 77 est aussi un roman métissé. Il doit une partie de son sang à de nombreux ancêtres.

On y trouve beaucoup de Roberto Arlt, de Dostoïevski et de Sartre, sans oublier le grand Germán Ohesterheld, qui a marqué toute une génération de créateurs et de lecteurs argentins comme scénariste de bandes dessinées, un métier dans lequel Guillermo Saccomanno a commencé à se faire connaître là-bas, très loin et il y a bien longtemps.

77 est un miroir de l’obscurité dans lequel chacun verra ce qu’il est prêt à y voir".

(Extrait de la préface de Raúl Argemi)