BEGIN:VCALENDAR VERSION:2.0 PRODID:-//jEvents 2.0 for Joomla//EN CALSCALE:GREGORIAN METHOD:PUBLISH BEGIN:VEVENT UID:1bba1559f5e8a9c098d6723e6a59777a CATEGORIES:Congrès, colloques et journées d’étude CREATED:20140206T143721 SUMMARY:Rythme des proses. Recherches sur les langues et les littératures romanes du XXème siècle LOCATION:Maison de l'Italie\, Université Paris Ouest Nanterre la Défense DESCRIPTION;ENCODING=QUOTED-PRINTABLE:
On sait, depuis le célèbre article d’É. Benveniste, que le rythme est une « manière particulière de fluer », dont le système métrique, auque l on l’a longtemps réduit, a codifié les configurations possibles en fonction de schémas culturels prédéterminés ; et l’on s’accorde , depuis les travaux d’H. Meschonnic, à considérer que, loin d’ avoir une existence en soi, il ne se manifeste que dans les réalisations in dividuelles d’un discours à l’intérieur d’un système ling uistique, dans son lien étroit avec l’émergence du sens et l’en gendrement même du texte littéraire. Tout travail sur le rythme n’en continue pas moins, ou a fortiori, de susciter de multiples questionnements qui occuperont une place centrale dans ce colloque. Analyser le rythme d& rsquo;une prose suppose, bien évidemment, une connaissance préalable de la structure d’une langue, notamment de l’accentuation de ses morp hèmes, accentogènes ou non et, surtout, de son phonétisme, ou de celui des langues romanes qui, à l’exception du français, ont en commun des acc ents de mot, accents toniques qui rythment nécessairement un discours, sans pour autant exclure les accents de groupe qui caractérisent la langue fran çaise. Mais une fois ce savoir acquis, on a tôt fait de s’apercevoir que les règles d’une langue présentent aussi de nombreuses accentuati ons potentielles avec lesquelles la réalisation d’une prose singulièr e peut jouer et qu’elle complexifie en multipliant les marques accent uelles. De même, on ne manque pas de remarquer que les groupes rythmiques qu’on décèle à la lecture d’une prose ne coïncident pas nécessa irement avec ses groupes syntaxiques et sémantiques, qui s’avèrent pa rcourus, et souvent liés entre eux par une complexe organisation prosodique (relative aux composantes consonantiques et vocaliques des mots). D’ où, aussi, la difficulté de délimiter des segments rythmiques, à partir du moment où ce découpage ne peut souvent plus se fonder, comme on l’a l ongtemps fait, sur la syntaxe et le sens du texte, généralement soulignés p ar la ponctuation. Il suffit, pour s’en convaincre, de se pencher sur la prose narrative d’un auteur du XXe siècle qui bouleverse l’ ordonnance logico-syntaxique du discours et de ses pauses au profit d&rsquo ;un continuum rythmique. Mais les questions qui surgissent au fil des anal yses ne portent évidemment pas que sur la prose narrative ; pas plus d&rsqu o;ailleurs que sur le seul champ littéraire, voire sur le seul rythme lingu istique. Ainsi, si la prose narrative peut s’organiser comme un réci tatif, en va-t-il bien de même pour le poème en prose ou la prose poétique qui se caractérisent, à la lecture, par l’alternance de fragments ryt hmiques métriques immédiatement repérables et de passages où ce même rythme se délite ; une organisation paradoxale pour laquelle la métrique et la pr osodie fournissent des instruments de mesure et fonctionnent parfois à rebo urs l’une de l’autre : telle diction scandée par le mètre s&rsq uo;effaçant devant une scansion imposée par la syntaxe qui coupe court à la mélopée et suscite du coup une nouvelle hypothèse interprétative. Ainsi e ncore, si le rythme du discours, qui est spécifique du langage, ne saurait en principe se confondre avec le rythme musical, notamment parce qu’il est coexte nsif à la production du sens et qu’il ne comporte pas, comme la musiq ue, des valeurs proportionnelles de durée, qu’en est-il dans un texte qui non seulement fait massivement référence au rythme musical pour désign er ses propres visées rythmiques, mais inscrit dans sa prose des fragments de comptines, de chansons et de vers de livrets opératique ? On s’in téressera également aux questions liées à la traduction du rythme : comment traduire ou réinventer l’organisation rythmique spécifique d’u n texte et d’un auteur dans la structure phonétique très différente d ’une autre langue, en rendant à la fois son sens et sa signifiance ? Ou comment travaille un traducteur qui est un auteur, ou qui le devient à s on tour à part entière par le travail même du traduire qui consiste à « fai re en une autre langue ce que fait le texte original ». La redéfinition mê me du rythme dans le langage « comme organisation du mouvement de la parole » (au sens saussurien), nous amènera enfin à prendre en compte aussi bien le rythme des activités, orales ou écrites, du langage non littéraire, qui s’avère également producteur d’un sens « par-dessus le sens ».< /p> CONTACT:emailProtector.addCloakedMailto("ep_618128df", 0); et emailProtector.addCloakedMailto("ep_7fb3910a", 0); X-EXTRAINFO:Organisation: LER (Univ. Paris 8 Vincennes Saint Denis) et EA-369 (Univ. Pa ris Ouest Nanterrre la Défense) DTSTAMP:20240329T064612Z DTSTART:20140403T090000Z DTEND:20140404T180000Z SEQUENCE:0 TRANSP:OPAQUE END:VEVENT END:VCALENDAR