Depuis quelques semaines, des canaux officiels et officieux distillent des informations relatives aux préconisations du Conseil Supérieur des Programmes visant à restructurer en profondeur la formation et le recrutement des enseignants du premier et du second degré. Dans ce contexte, et face aux menaces que les scénarios connus à ce jour pourraient représenter pour un recrutement national de professeurs formés tant à la pratique didactique qu’à de solides savoirs disciplinaires, la SHF s’associe et se fait le relais des positions exprimées par la Société des Agrégés, disponibles en suivant ce lien.

Nous ajoutons, en tant que société savante des ibéro-américanistes de l’enseignement supérieur français, que les pistes qui semblent se dessiner à ce jour pourraient aboutir à une situation qui porterait un coup terrible à la recherche menée dans l’hispanisme actuellement. En effet, personne n’ignore à quel point les programmes des concours ont toujours représenté et représentent encore un moteur pour la recherche, en donnant lieu à des programmes scientifiques d’envergure et à des publications souvent nombreuses et toujours de grande qualité, qui dépassent très largement le périmètre des concours. En outre, les projets présentés par le CSP pourraient se traduire par une véritable mise en danger des filières LLCER, certes de plus en plus conscientes de la nécessité qu’elles ont de s’ouvrir à des partenariats avec les professionnels de l’enseignement primaire et secondaire, mais vers lesquelles affluent les étudiants, dans l’objectif principal d’y recevoir, en tout premier lieu, une formation disciplinaire solide et approfondie, sans laquelle il n’est pas pensable de devenir un bon enseignant.