C’est avec une immense peine que nous avons appris le décès de Marie-Stéphane Bourjac, professeur de littérature espagnole. Agrégée d’Espagnol, titulaire d’une thèse de 3ème cycle consacrée à Juan Valera : Don Juan Valera et le naturalisme dirigée par Robert Ricard en 1971 et d’une thèse d’état (1985) : Eros et Thanatos en Espagne 1900-1920 (L’œuvre narrative de Felipe Trigo et de Antonio Hoyos y Vinent), elle a enseigné comme maître de conférences à Nice, puis en tant que professeur à Corte avant de rejoindre l’Université de Toulon où elle a terminé sa carrière en 2005.
 
L’excellente pédagogue qu’elle a été laisse una profunda huella, un souvenir inoubliable dans cette faculté des lettres car c’est à sa ténacité et à son énergie qu’on doit la création du département de LLCER Espagnol qu’elle a dirigé et développé pendant de nombreuses années. Par ailleurs elle a puissamment contribué au rayonnement du laboratoire Babel par ses travaux. Curieuse de tout et profondément humaine, avec le dynamisme espiègle que nous lui connaissions, Marie-Stéphane a jusqu’au bout été d’une inlassable activité, continuant à écrire et à publier, à communiquer, à assister aux manifestations qu’organisaient ses collègues, animant des tables-rondes. Généreuse, solidaire, altruiste, elle a donné, une fois à la retraite, son temps sans compter à nombre d’étudiants à qui elle dispensait conseils, encouragements et leçons. Beaucoup savent combien elle leur a apporté et n’oublieront jamais ce bout de chemin qu’ils ont eu la chance de faire à ses côtés. La lumière qui émanait d’elle s’est éteinte nous laissant orphelins de sa chaleur humaine. Toutes nos pensées vont à sa famille plongée dans la douleur
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Marie-Thérèse Garcia, maître de conférences honoraire à l’Université de Toulon