« Le sens essentiel de notre époque consistera à mettre en ordre le pouvoir de sorte que l’homme puisse continuer à exister tel quel après l’usage du pouvoir » (Romano Guardini, 1963).

Dérive du latin posse, le verbe et substantif “pouvoir” a été employé pour faire référence aux forces exercées par le chef d’une tribu, les forces de la nature, les avancées dans le domaine de la science et de la technologie, les effets du savoir, la capacité d’action, entre autres. Il a été par ailleurs défini comme une catégorie logique du possible, une catégorie ontologique en puissance ou une force dans le sens politique et moral. A partir de cette dernière, le pouvoir acquiert une fonction émancipatrice (Aristote, Hegel, Arendt) ou une fonction d’assujettissement (Platon, Machiavel, Hobbes, Marx, Engels, Carl Schmitt).

Sans exclure le dialogue avec d’autres apports théoriques et philosophiques relatifs aux concepts de pouvoir et de liberté, l’argument de ce colloque entend le pouvoir comme un phénomène spécifiquement humain qui est régi essentiellement par la liberté et acquiert du sens seulement lorsqu’une conscience (individuelle, collective, anonyme) agit, décide et dispose de lui pour le diriger vers des fins déterminées (Romano Guardini, 1963). Nous adressons à la communauté des chercheurs ainsi qu’aux cinéastes intéressés le présent appel à participer, dans une perspective interdisciplinaire, au colloque Cinéma, pouvoirs et libertés en Amérique latine.

Dans le prolongement de la Journée d’études qui réunit à l’Université de Tours une dizaine de chercheurs français et latino-américains en février 2018, le présent colloque international entend interroger la manière dont la production cinématographique et audiovisuelle de l’Amérique latine s’approprie la réalité du pouvoir dans ses diverses dimensions (politique, sociale, de genre, idéologique, subjective, anonyme, etc.) ainsi que dans ses interactions avec des pratiques de liberté (critique, résistances, contestation, détournement, re-signification, etc.). De par son rapport singulier avec l’expérience humaine du monde, le langage des images en mouvement produit-il des formes spécifiques de compréhension des réalités du pouvoir et des pratiques de liberté ? En quoi réside une telle spécificité, et comment peut-elle se rapporter à d’autres formes de compréhension, telles que les savoirs académiques, populaires et ancestraux de l’Amérique latine ? L’objectif scientifique du colloque sera la prise en charge de ces questions, à partir de l’étude et de l’analyse de diverses figures de cette appropriation, et en suivant les trois axes analytiques suivants :

1. Études comparatives sur le rapport entre cinéma, pouvoirs et libertés.
2. Études de cas : réception des productions, impact social, débats de société et débats politiques.
3. Le cinéma comme outil de pouvoir et de contre-pouvoir.

Carmen GUARINI, Universidad del Cine et Universidad de Buenos Aires – Argentina.

David Wood, Universidad Nacional Autónoma de México – Mexique.

Alfredo Gomez-Muller (PR- Émérite), Université de Tours.

Sylvie Bouffartigue (PR), Université de Versailles Saint Quentin en Yvelines.

Emmanuel Vincenot (MCF), Université de Paris-Est Marne-la-Vallée.

Angélica Mateus Mora (MCF), Université de Tours.

Proposer une communication :

• Communications en français ou en espagnol
• Les propositions de communication (300 mots) seront accompagnées d'une breve notice bioblibliographique.
• Date limite pour l'envoi des propositions de communication: 20 janvier 2019
• Communication de l'acceptation des propositions: 30 janvier 2019.

Contact:

• Angélica Mateus Mora

 

 

«El sentido central de nuestra época consistirá en ordenar el poder de tal forma que el hombre al usarlo pueda seguir existiendo como tal» (Romano Guardini, 1963)

Derivado del latín posse, el verbo y sustantivo “poder” ha sido utilizado para referirse a las fuerzas ejercidas por el jefe de una tribu, las fuerzas de la naturaleza, los avances en el ámbito de la ciencia y la tecnología, los efectos del saber, la capacidad de acción, entre otros. También ha sido definido como una categoría lógica de lo posible, una categoría ontológica en potencia o una potencia en sentido político y moral. Desde esta última se le atribuye una función emancipadora (Aristóteles, Hegel, Arendt) o una función de sujeción (Platón, Maquiavelo, Hobbes, Marx, Engels, Carl Schmitt).

Sin excluir el dialogo con los diversos aportes teóricos relativos a los conceptos de poder y de libertad, este coloquio concibe el poder como un fenómeno específicamente humano que se rige esencialmente por la libertad y que adquiere sentido sólo cuando una conciencia (individual, colectiva, anónima) obra, decide, dispone de él para dirigirlo hacia determinados fines (Romano Guardini, 1963). Por lo tanto, hacemos un llamado a la comunidad universitaria para que participe, desde una perspectiva interdisciplinaria, en el coloquio Cine, poderes y libertades en América Latina.

En la continuidad de la Jornada de estudios que reunió en la Universidad de Tours una decena de investigadores franceses y latinoamericanos en febrero del 2018, el presente coloquio internacional busca interrogar la manera como la producción cinematográfica y audiovisual de América Latina se apropia la realidad del poder en sus diversas dimensiones (política, social, de género, ideológico, subjetiva, anónima, etc.) así como también en sus interacciones con las prácticas de libertad (critica, resistencias, contestación, desviación, reinterpretación, etc.). ¿Por su relación singular con la experiencia humana del mundo, el lenguaje de las imágenes en movimiento produce formas específicas de comprensión de las realidades del poder y de las prácticas de libertad?  ¿En qué reside una tal especificidad, y cómo puede ésta vincularse con otras formas de comprensión tales como los saberes académicos, populares y ancestrales de América Latina? El objetivo científico del coloquio será el tratamiento de estas preguntas, a partir del estudio y del análisis de diversas figuras de esta apropiación, y de los tres ejes analíticos siguientes:

1. Estudios comparativos de la relación entre cine, poder y libertad.
2. Estudios de caso: recepción de las producciones, impacto social, debates de sociedad y debates políticos.
3. El cine como herramienta de poder y contra-poder.

Comite Científico:

Carmen Guarini, Universidad del Cine y Universidad de Buenos Aires- Argentina.

David Wood, Universidad Nacional Autónoma de México, México.

Sylvie Bouffartigue (PR), Universidad de Versailles Saint Quentin en Yvelines.

Emmanuel Vincenot (MCF), Universidad de Paris-Est Marne-le-Vallée.

Alfredo Gomez Muller (PR- emérito), Universidad de Tours.

Angélica Mateus Mora (MCF) Universidad de Tours.

Proponer una comunicación:

• Comunicaciones en francés o en español
• Las propuestas de comunicación (300 palabras) deberán ir acompañadas de una breve noticia biobibliografica.
• Fecha límite para el envío de propuestas: 20 de enero de 2019.
• Comunicación de aceptación de propuestas: 30 de enero de 2019.

Contacto: