Le renouveau parlementaire : dix ans d’action et de discours (2008-2018) Télécharger au format iCal
Éditer  

Présentation

En tant qu’instance collégiale de représentation du peuple, le Parlement constitue le « destin de la démocratie » (KELSEN). Initialement constitué comme un rempart à l’absolutisme du pouvoir (royal) au Moyen-Âge, l’institution parlementaire, au gré des régimes (présidentiel, parlementaire, d’assemblée, etc.) et en fonction des contextes spatio-temporels est apparue tantôt muselée dans l’exercice de son pouvoir d’expression de la voix du peuple, tantôt au contraire maîtresse du jeu politique.

Au delà de la typologie classique qui tend à distinguer les régimes selon la place qu’ils réservent au Parlement, vecteur privilégié de la voix du peuple - ou voie d’expression privilégiée du peuple -, force est de constater que de nombreux régimes démocratiques ont convergé au cours de la décennie écoulée vers des schémas institutionnels au sein desquels les Parlement ont retrouvé une place privilégiée. Sans pouvoir affirmer que les Parlements sont (re)devenus maîtres du jeu politique et institutionnel, leur renforcement relève de l’évidence.

Pour autant, ce n’est pas dans leur prérogative de conception de la loi que les Parlements ont brillé mais plutôt au regard de leur « faculté d’empêcher » (MONTESQUIEU) qui s’est déployée dans une finalité de contrôle, de censure ou simplement d’opposition aux gouvernements en place comme en attestent les refus d’investiture, les motions de censure et renversements, etc., questions au gouvernement et commissions d’enquêtes, etc., aux chefs d’État - y compris dans des régimes présidentiels ou présidentialistes (vétos, destitutions comme au Brésil, au Venezuela, au Nicaragua, au Paraguay, etc.) ou encore aux Institutions financières telles que les banques centrales (contrôle des BC indépendantes jusqu’à la crise, contrôle de la BCE par le Parlement européen).

Le lien de causalité qui unit la crise de 2008 et cette montée en puissance des parlements doit être souligné : les Parlements étant porteurs de la volonté du peuple, n’ont-ils pas spontanément assumé et déployé leur rôle de contrôle des gouvernants au nom des citoyens, premières victimes de la crise ? Au cours de cette dernière décennie, force est en effet de constater une montée en puissance des populismes prônant la défense du peuple contre les élites et ayant contribué à un renouveau parlementaire. Peut-on observer une telle évolution dans le discours parlementaire ? Quelles sont les stratégies discursives au sein de cette institution ? Comment se constitue l’image discursive des locuteurs politiques au sein du parlement ? Quel sens donner à l’apparition de nouveaux partis ou groupes politiques d’inspiration « populiste » notamment à l’extrême droite et à l’extrême gauche des partis traditionnels dans l’enceinte des Parlements ? Quel est l’impact de ces derniers sur le renouveau/renouvellement du travail parlementaire contemporain ?

Axes thématiques

Sans prétendre à l’exhaustivité, l’analyse du dynamisme parlementaire observé au cours de la période 2008-2018 comme résultante de la crise économique, en Europe comme en Amérique Latine, pourra être structurée autour de trois grands axes :

  • Axe 1 - Schémas institutionnels et politiques
    •  Sous-axe 1 : Europe
    •  Sous-axe 2 : Amérique latine
  • Axe 2 - Schémas discursifs
  • Axe 3 - Figures parlementaires contemporaines

Ce colloque se voulant pluridisciplinaire, il accueillera des chercheurs de domaines variés qui pourront interroger tant l’analyse du discours politique et médiatique, que les sciences politiques ou juridiques, le Droit, l’Économie ou encore la sociologie.

Langues de présentation : français ou espagnol

Quelques pistes et éléments de réflexion :

  • Investiture et motion de censure
  • Impeachment et destitution
  • contrôle parlementaire des chefs d’État/ des gouvernements
  • opposition parlementaire
  • populisme et parlementaires
  • nouveaux partis politiques
  • discours parlementaire contemporain
  • e-parlementarisme
  • ethos, éthique et immunité parlementaire
  • élections parlementaires
  • eurodéputés
  • femmes parlementaires/place de la femme dans le Parlement
  • Europe/Amérique-Latine
  • Parlement et libertés (…)

Calendrier

  • Envoi des proposition (résumé de 20 à 40 lignes et titre de communication provisoire) avant le 31 janvier 2018 aux deux adresses mails suivantes :

Merci de préciser nom, prénom, mail, statut, profession, université et laboratoire de rattachement le cas échéant ainsi que l’axe dans lequel s’inscrit la propositions

  • Réponse fin février 2018

Comité de sélection

  • Eric Dehay, Université d'Artois
  • Jan Goes, Université d'Artois
  • Henry Hernandez Bayter, Université de Lille SHS
  • Carmen Pineira-Tresmontant, Université d'Artois
  • Mélanie Trédez-Lopez, Université d'Artois
Lieu Université d'Artois, Arras
Contact  ,

En ligne

Nous avons aucun invité et 3 inscrits en ligne

Agenda

Avril 2024
L Ma Me J V S D
1 2 3 4 5 6 7
8 9 10 11 12 13 14
15 16 17 18 19 20 21
22 23 24 25 26 27 28
29 30 1 2 3 4 5

Bureau de la SoFHIA

Caroline Lepage

Présidente de la SoFHIA

Hélène THIEULIN-PARDO

Vice-présidente aire hispanique

Graça DOS SANTOS

Vice-Présidente aire lusophone

Marion GAUTEAU

Vice-Présidente aire latino-américaine

Immaculada FÀBREGAS

Vice-Présidente aire catalanophone

Nadia MÉKOUAR-HERTZBERG

Vice-Présidente Bourses SoFHIA

Xavier ESCUDERO

Trésorier

Thomas Faye

Secrétaire général

Eva TOUBOUL

Secrétaire générale

Anne PUECH

Responsable du site

Cécile VINCENT-CASSY

Co-rédactrice en chef HispanismeS

Marta LÓPEZ IZQUIERDO

Co-rédactrice en chef HispanismeS

Carole FILLIÈRE

Responsable correspondants et réseaux

hispanismes-btn

galet-groupement-des-associations-de-langues-etrangeres

REAH (Réseau Européen d'Associations d'Hispanistes)